La « restauration de la confiance » était une expression en vogue, jeudi 30 janvier, dans deux salles du Congrès américain. Rarement la formule a semblé aussi mal venue. Elle était employée au même moment, en guise de promesse, par deux candidats très controversés choisis par Donald Trump – Kash Patel pour diriger la police fédérale (FBI) et Tulsi Gabbard comme directrice nationale du renseignement –, qui étaient soumis aux questions des sénateurs, au sein de deux commissions. Chacun prétend réparer la crédibilité perdue de son institution, abîmée par une « politisation » et une « instrumentalisation ». Ils présentent pourtant des vulnérabilités majeures, des engagements si partisans et extrêmes que leurs noms n’auraient même pas été envisagés à voix haute comme candidats, en des temps pré-trumpiens.
Mais l’administration Trump 2 déplace les normes traditionnelles, en termes de recrutement, de soumission exigée des hauts fonctionnaires et du Congrès, et de conception élargie du pouvoir exécutif. La loyauté l’emporte sur tout autre critère. Kash Patel et Tulsi Gabbard ont d’abord été choisis pour cela : leur volonté de plier le FBI et les services de renseignement à celle de Donald Trump.
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