L’opposition démocrate ne manquait pas de temps pour peaufiner sa riposte. Quand Donald Trump avait annoncé sa première candidature à la présidentielle, en juin 2015, il avait commencé par son obsession de toujours, la concurrence avec Pékin. « A quand remonte la dernière fois où nous avons battu, disons, la Chine, dans un accord commercial ? Les Chinois nous tuent. Je battrai la Chine tout le temps. » La rapidité et l’improvisation avec lesquelles le président américain a relancé la guerre commerciale, début mars, puis lors de son « Liberation Day » du 2 avril, semblent pourtant avoir pris de court ses adversaires.
En dix jours, le président Trump a imposé des droits de douane massifs au monde entier, s’est fait rattraper par les marchés financiers, a reculé en décrétant une « simple » taxe douanière de 10 % pour la plupart des pays étrangers, mais au prix d’une escalade des tensions commerciales avec la Chine : il a rehaussé la taxe sur les produits chinois à 145 %. De quoi brandir « une victoire » de façade. Puis, alors que Pékin maintient ses propres droits de douane en rétorsion, l’administration Trump a exempté des surtaxes une liste de produits, dont les iPhone et les ordinateurs portables chers aux Américains. Le monde de la tech s’est réjoui un peu vite : l’exemption reste temporaire, a précisé le ministre du commerce, Howard Lutnick, dimanche 13 avril sur la chaîne ABC, et les taxes douanières sur les semi-conducteurs et les médicaments réapparaîtront dans un mois. « PERSONNE n’est tiré d’affaire », a conclu Donald Trump dimanche, sur son réseau Truth Social. Un yoyo permanent.
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