Inconnue du grand public il y a quelques années, Nvidia est en passe de devenir la force dominante de la révolution de l’intelligence artificielle (IA), le « parrain » de la Silicon Valley, une firme dont la puissance rappelle celle de Rockefeller (pétrole) au début du XXe siècle, de General Electric (électricité) ou d’IBM (informatique) dans sa seconde moitié.
En une semaine, le géant des microprocesseurs a déployé sa puissance, annonçant 2,7 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros) d’investissements dans le capital-risque britannique, pour financer les start-up de l’IA ; 5 milliards de dollars dans la firme déchue Intel pour construire des centres de données et surtout, lundi 22 septembre, 100 milliards de dollars (85 milliards d’euros) dans OpenAI, la firme de Sam Altman qui révéla au monde le saut dans l’IA en présentant, en novembre 2022, son modèle ChatGPT.
Les capitaux apportés par Nvidia vont permettre à OpenAI de développer des serveurs équipés de puces Nvidia à hauteur de 10 gigawatts (GW), l’équivalent de six fois l’EPR français de Flamanville, dans la Manche. La première mise en marche aura lieu au second semestre de 2026 et utilisera les systèmes Vera Rubin de nouvelle génération de Nvidia. « C’est un projet gigantesque », a déclaré, ce même lundi, Jensen Huang, PDG de Nvidia
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