Le cinéma de répertoire est un secteur dynamique, comme le prouvent chaque année Il Cinema ritrovato à Bologne (Italie) et le Festival La Rochelle Cinéma (FEMA), festins de classiques qui ont coutume de lancer, à la charnière de juin et de juillet, la saison estivale en rassemblant un public nombreux. Ici ou là, ce n’est pas exactement la même ambiance : dédale brûlant de briques rouges pour le premier, dont la 39e édition s’achèvera le 29 juin ; villégiature portuaire et sentiment océanique pour le second, qui prend le relais jusqu’au 5 juillet pour son 53e tour de piste.
Si Bologne émane de la Cineteca locale et s’adosse à un laboratoire de renom (L’Immagine ritrovata), La Rochelle défend une programmation cinéphile mêlant le présent et le passé, les deux brillant communément par la variété de leurs rétrospectives.
Cette année, les manifestations, qui se chevauchent le temps d’un week-end, ont en commun de rendre hommage à deux actrices américaines majeures : Katharine Hepburn (1907-2003) et Barbara Stanwyck (1907-1990), que cette heureuse conjecture invite à mettre en miroir. De la même génération, ces deux stars ont traversé le XXe siècle hollywoodien depuis les débuts du parlant, et même survécu au système des studios en se recyclant à la télévision, au fil de carrières pluridécennales.
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