Une médaille d’or pour ouvrir, avec la manière, le compteur de l’équipe de France. D’autres podiums (deux médailles d’argent) pour confirmer les ambitions tricolores. Des victoires sur le fil pour éprouver la force de caractère des Bleus. Les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont commencé, jeudi 29 août, comme avait débuté la quinzaine olympique, sur les chapeaux de roues. Et, à ceux qui doutaient de la capacité du public à vibrer autant pour cette nouvelle session sportive qu’il ne l’avait fait entre le 26 juillet et le 10 août, cette première journée de compétition a apporté des réponses convaincantes.
La fin des congés d’été de nombreuses familles et la proximité de la rentrée scolaire ne semblent pas avoir refroidi l’enthousiasme des Français pour ces Jeux à domicile. Dans le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) par exemple, l’ambiance est montée crescendo, jeudi, Les gradins ont commencé à se remplir vers midi avec le public venu encourager Marie Patouillet et Heïdi Gaugain qui ouvraient les qualifications dans l’épreuve du 500 mètres contre-la-montre (catégorie C4-C5).
Puis c’est dans une enceinte pleine de supporteurs Bleus, mais aussi Italiens, Irlandais, Danois ou Argentins, que la moisson de l’équipe de France handisports a débuté vers 15 h 45. Comme aux Jeux de Tokyo, Marie Patouillet a offert à l’équipe de France de paracyclisme une première médaille, en argent. Lors de ses deux tours de piste, le stade s’est mis à vibrer, à l’encourager et à l’acclamer « Allez Marie, Allez Marie… » « J’ai été littéralement portée par le public », s’est félicitée la pistarde.
Une heure plus tôt, l’ambiance était déjà entrée en ébullition avec Alexandre Lloveras et Yoan Paillot en tandem (4 000 m poursuite). « C’était largement au-dessus de ce qu’on avait imaginé, a déclaré Alexandre Lloveras. On avait l’impression d’avoir toute la France derrière nous. » Cela n’a pas suffi pour hisser en finale le champion olympique de Tokyo, qui donne désormais rendez-vous aux épreuves sur route.
Comme n’ont pas suffi les applaudissements nourris des spectateurs rassemblés sous la nef du Grand Palais, à Paris, pour éviter l’élimination du vétéran du parataekwondo français, Bopha Kong. Le quadruple champion du monde de 43 ans, diminué par une blessure au genou, s’est incliné après deux défaites en quart de finale et en repêchage.
« Dans les moments difficiles, ça nous a beaucoup aidés »
Le public de Paris La Défense Arena, à Nanterre (Hauts-de-Seine), n’a pas eu besoin de tour de chauffe pour enflammer les tribunes dès la première journée de natation. En fin d’après-midi, le Toulousain Ugo Didier a été ovationné telle une rock star dans la piscine par les 15 000 spectateurs, où le speaker a dû réclamer le silence pour faire taire les « Ugo ». Une ferveur qui a accompagné l’athlète de 22 ans tout au long de la finale du 400 m nage libre, qu’il a remportée devant l’Italien Simone Barlaam et l’Australien Brenden Hall.
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