Caspar Veldkamp, le ministre des affaires étrangères néerlandais, a annoncé, dans la soirée du vendredi 22 août, sa démission à la suite d’un désaccord avec ses partenaires gouvernementaux à propos d’éventuelles sanctions contre Israël.
Tous les ministres du Nouveau Contrat social (NSC), le parti de centre droit dont est membre Caspar Veldkamp, ont ensuite annoncé leur départ, aggravant un peu plus la crise gouvernementale née en juin, quand les ministres du Parti pour la liberté (PVV), la formation d’extrême droite de Geert Wilders, ont provoqué la chute de la coalition dirigée par Dick Schoof. De nouvelles élections auront lieu le 29 octobre.
L’équipe ministérielle chargée des affaires courantes ne compte dès lors plus que deux partis : le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, libéral) et le Mouvement agriculteur citoyen (BBB). Vendredi soir, M. Schoof jugeait « irresponsable » l’attitude de M. Veldkamp et de ses collègues. Ajoutant que ce qualificatif était « sans doute trop faible ».
Ancien ambassadeur à Tel Aviv, M. Veldkamp prônait un prudent changement de cap des Pays-Bas, qui ont longtemps affiché leur soutien inconditionnel à Israël. En mai, il avait notamment surpris en demandant à la Commission européenne d’examiner si ce pays respectait, ou non, les termes de son accord d’association avec l’Union européenne. La suspension, qu’il avait demandée, n’a pas eu lieu, faute de majorité des pays membres. Il réclamait aussi la levée totale du blocus humanitaire imposé à Gaza.
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