Deux skieurs sont morts ensevelis par une avalanche, dimanche 12 janvier, alors qu’ils évoluaient en hors-piste dans le domaine de Val-d’Isère (Savoie), ont précisé les secours à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du Dauphiné Libéré. Les deux victimes faisaient partie d’un groupe de six skieurs estoniens qui circulaient dans le secteur hors-piste de l’envers du Cugnaï, non équipés de dispositifs avalanche, « quand une plaque de 100 mètres de large et 300 mètres de long s’est décrochée », selon un communiqué de Val-d’Isère.
Quatre hommes d’une trentaine d’années ont été ensevelis, dont l’un jusqu’à la taille, qui a pu sortir rapidement, ont précisé les secours à l’AFP. Les premiers secours ont pu dégager un des skieurs entièrement ensevelis en moins de dix minutes. Il était conscient et respirait encore. Les deux autres skieurs ont été retrouvées par les équipes cynophiles de la station en arrêt cardio-respiratoire, l’un après plus de 40 minutes ensevelie, l’autre après plus de 50 minutes. Is sont mortes sur place, ont précisé les secours.
Les pisteurs patrouillaient sur place au moment de l’avalanche et ont immédiatement commencé les secours et recherches. Grâce à l’hélicoptère technique de la station, sept pisteurs maîtres-chiens de Val-d’Isère et Tignes sont intervenus appuyés par deux équipages héliportés de secours en montagne. En tout une vingtaine de pisteurs secouristes sont intervenus, accompagnés de moniteurs venus en renfort pour aider au sondage et du médecin de la station.
Le risque d’avalanche était « fort » dimanche, avec un indice de 4 sur 5 sur plusieurs massifs des Alpes du nord et des Hautes-Alpes, après les chutes de neige de ces derniers jours. Dans ses prévisions, Météo-France précise que les endroits propices aux déclenchements se trouvent en haute montagne (limites d’altitude en fonction des massifs) et « sont souvent non-identifiables visuellement, car dus à une couche fragile persistante enfouie dans le manteau neigeux ».
Cette couche s’est formée pendant la période anticyclonique et a été recouverte par les récentes chutes de neige. Ces chutes de neige ont été accompagnées d’un vent fort facilitant la formation des plaques et augmentant la probabilité du déclenchement.