« Le Groenland n’est pas ni à vendre, ni à prendre » : la petite foule rassemblée sur les quais de Nuuk applaudit la formule d’Emmanuel Macron pour défendre « l’intégrité territoriale » du territoire autonome danois convoité par Donald Trump. A l’issue de sa visite de quelques heures dans l’île, dimanche 15 juin, le chef de l’Etat tient une conférence de presse aux côtés de la cheffe du gouvernement danois, Mette Frederiksen, et du premier ministre groenlandais, Jens-Frederik Nielsen.
Quelques centaines de personnes entourent, dans le dos des journalistes, leurs trois pupitres installés sur le front de mer. « Viva Macron », crient des passants, sur cette jetée où le soleil vient de faire son apparition, la première de la journée. « Vous n’êtes pas seuls », leur lance le chef de l’Etat : « La situation du Groenland est un signal d’alerte pour les Européens. »
L’ombre du président américain plane sur les lieux, lui qui menace de prendre le contrôle, sans exclure le recours à la force, de ce vaste désert de glace. « Ce n’est pas comme cela que l’on doit se comporter entre alliés », a lancé le chef de l’Etat dès sa descente d’avion tandis que ses hôtes le remerciaient d’avoir fait le déplacement. Le matin même, juste avant l’atterrissage de la délégation française, un premier vol commercial direct entre New York et Nuuk est arrivé dans l’île, tout un symbole à l’heure où les Etats-Unis revendiquent le territoire, sans que l’on sache vraiment si les menaces de Trump seront un jour prochain suivies d’effets.
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