La traditionnelle photo des représentants des Etats membres, en rangs serrés, devant le logo bleu et blanc de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), devrait dissimuler la gêne. Mais, alors que doit avoir lieu, à La Haye, aux Pays-Bas, les mardi 24 et mercredi 25 juin, le sommet annuel de l’OTAN, la chorégraphie diplomatique qui se prépare entre les 32 chefs d’Etat participants, parmi lesquels le président américain, Donald Trump, s’annonce comme un savant exercice d’équilibrisme sur fond de crise à bas bruit au sein de l’Alliance atlantique, notamment sur la façon d’appréhender la Russie.
Depuis son arrivée, l’administration Trump a mis une forte pression sur les alliés en réclamant qu’ils consacrent désormais 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à leurs dépenses de défense, contre 2 % actuellement, sous peine de désengagement sur le Vieux Continent. Le sujet sera central lors du sommet. Or, l’effort demandé est hors de portée pour nombre de pays endettés. A l’avant-veille du sommet, les Européens sont aussi engagés dans des discussions musclées pour que la Russie soit considérée comme une « menace », contre l’avis de l’administration Trump. Le malaise devrait donc se lire, au minimum, dans le communiqué final du sommet, d’ores et déjà annoncé comme « court » et « synthétique ».
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