Jean-Noël Barrot dénonce « la politique de la chaise vide » pratiquée par Vladimir Poutine et dit avoir « peu d’espoir », en l’état, sur l’issue des négociations
« J’étais en Turquie toute la journée hier pour défendre le camp de la paix, c’est-à-dire celui de l’Ukraine, face au camp de la guerre, celui de Vladimir Poutine, qui a choisi de faire la politique de la chaise vide », a déclaré vendredi matin le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, au micro de l’émission « les 4V » sur France 2.
« Alors, je le souhaite, que ces discussions [entre les délégations ukrainienne et russes] puissent avoir lieu, puissent avancer aujourd’hui, mais j’ai peu d’espoir. D’une part parce que Vladimir Poutine a refusé de se rendre lui-même en Turquie et, d’autre part, parce qu’on ne peut pas négocier sereinement sous les bombes », a-t-il poursuivi.
« Il faut que Vladimir Poutine consente à un cessez-le-feu », a ensuite exhorté le ministre, estimant que ce qui « le fera consentir à un cessez-le-feu et à se présenter lui-même lorsque l’on lui propose des discussions directes avec Volodymyr Zelensky, c’est la pression colossale qui va s’abattre sur lui », appelant les Européens et les Américains à durcir davantage leurs sanctions contre Moscou.
Jean-Noël Barrot a notamment plaidé de nouveau en faveur du paquet de sanctions « écrasantes » porté par 72 sénateurs américains.
