L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER
De Guillermo del Toro, l’on connaissait son statut de pilier du cinéma fantastique (L’Echine du diable, 2001), inventeur de monstres tendres (Le Labyrinthe de Pan, 2006 ; La Forme de l’eau, 2017), à l’aise dans le spectaculaire franchisé (Blade 2, 2002 ; Hellboy et sa suite, 2004 et 2008), brillant représentant d’une génération de Mexicains ayant percé à Hollywood (aux côtés d’Alfonso Cuaron et Alejandro Gonzalez Iñarritu). Curieusement, son premier long-métrage n’avait jamais fait l’objet d’une sortie sur les écrans français, malgré le prix récolté lors de son passage par la Semaine de la critique à Cannes en 1993.
Trente-deux ans plus tard, ce manque est enfin comblé, Cronos arrive en salle dans les habits neufs d’une restauration supervisée par le réalisateur. Seul long-métrage que del Toro tournera à domicile et en langue espagnole (il sera dès le suivant débauché par les Etats-Unis), Cronos offre une prise sur les débuts mexicains du jeune cinéaste, alors âgé de 28 ans et adossé à sa propre société d’effets spéciaux, Necropia.
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