La fin de règne se dessine. A deux ans du terme du second mandat d’Emmanuel Macron, Alexis Kohler, secrétaire général de la présidence de la République depuis 2017, quittera ses fonctions le 14 avril, a annoncé l’Elysée jeudi 27 mars.
Ce n’est pas à proprement parler une surprise. Au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron, en 2022, « le vice-président », comme il est parfois surnommé, assurait qu’il ne resterait pas dix ans au Château. Ce qui laissait dubitatifs ses interlocuteurs, tant sa proximité avec le chef de l’Etat et sa force de travail lui avaient permis de s’imposer comme un rouage essentiel au fonctionnement de la machine étatique.
Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale – à laquelle il ne s’est pas opposé – et l’échec du camp présidentiel aux élections législatives de juillet 2024, les spéculations allaient bon train, dans l’entourage du président de la République, sur le départ d’Alexis Kohler. Mais il y avait toujours une bonne raison pour le différer, que ce soit les Jeux olympiques de Paris ou la préparation du budget. A l’automne 2024, des indiscrétions révélaient qu’Alexis Kohler avait sollicité la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), afin de se renseigner sur un éventuel conflit d’intérêts s’il rejoignait un poste dans le secteur privé. Le « jumeau » d’Emmanuel Macron cherchait bien une porte de sortie.
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