Pas une rue, pas une place, n’y échappe. La salsa court partout. Pendant trois jours et trois nuits, on la danse jusqu’au petit matin. Une fois les sonos éteintes, dans le calme retrouvé, les tourterelles recommencent à chanter. Organisé à Vic-Fezensac, bourgade du Gers de moins de 4 000 habitants, Tempo Latino, l’un des célèbres festivals en Europe consacrés au genre a reçu tous les grands noms de la salsa et autres musiques afro-latines (Celia Cruz, Ruben Blades, Buena Vista Social Club, Africando…). Chaque année, des milliers de mordus et de passionnés, toutes générations confondues, y affluent.
Ouverte jeudi 24 juillet, la 30e édition s’est achevée dans la nuit du dimanche 27 juillet à 3 h 30 du matin – et beaucoup plus tard pour certains. Le dernier soir, pendant qu’à travers la ville, l’effervescence festive se poursuivait, dans les arènes, le cœur battant du festival, environ 5 000 personnes faisaient un triomphe au chanteur colombien Yuri Buenaventura et à ses musiciens. Programmé en première partie de soirée, avant l’étincelant big band Spanish Harlem Orchestra, de New York. Magnifique chanteur de boléro, genre qui tisse la trame romantique de son dernier album, Amame (2024), mais aussi « ambianceur » infatigable dans son costume impeccable, Yuri Buenaventura est un « patron » de la salsa.
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