Gabriel Attal y voit un « pas de géant » accompli par les forces démocratiques européennes, une riposte enfin enclenchée face au « rouleau compresseur réactionnaire » représenté par les extrêmes droites du monde entier, soutenues par les équipes du président américain, Donald Trump. Le poids du « sommet pour la démocratie et les libertés » que l’ancien premier ministre organisait lundi 24 mars est pourtant, avant tout, symbolique. Mais, à quatre jours du sommet européen qui doit se tenir à Paris pour réaffirmer l’appui des Vingt-Sept à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie de Vladimir Poutine, le secrétaire général du parti Renaissance pense avoir envoyé aux chefs d’Etats et de gouvernement un « signal fort » de la part du camp des « progressistes », témoignant de leur « détermination », dit-il, à se ranger aux côtés de Kiev et à bâtir une défense européenne. « Il est temps d’agir. La lune de miel entre Poutine et Trump risque de virer à la lune de fiel pour l’Europe », abondait, à ses côtés, Sandro Gozi, secrétaire général du Parti démocrate européen.
Une trentaine d’eurodéputés membres du groupe politique Renew et presque autant de représentants de forces politiques locales venus de Hongrie, de Slovaquie ou d’ailleurs, avaient répondu à l’invitation du leader macroniste lancée il y a moins d’une quinzaine de jours. Réunis à la Cité internationale universitaire, à Paris, les élus, parfois dans l’opposition dans leur pays, se sont prononcés en faveur d’une hausse des budgets de défense des Etats membres afin d’atteindre 3 % de leur produit intérieur brut (PIB) respectif ; pour la saisie des avoirs russes afin de financer la résistance ukrainienne ; pour accélérer le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et, enfin, permettre aux députés ukrainiens de la Rada d’assister en tant qu’observateurs aux sessions du Parlement européen « dès que possible » et au plus tard en 2026.
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