A condition d’aimer se fondre dans la nuit, d’accepter d’y diluer ses repères, à condition de ne pas attendre d’un spectacle dit « de danse » des transports physiques exceptionnels, le nouvel opus de la chorégraphe Nacera Belaza, intitulé L’Echo, peut offrir un trip sensoriel unique.
En duo avec la comédienne Valérie Dréville, le spectacle est à l’affiche, jusqu’au 11 octobre, de la MC93, à Bobigny. A l’enseigne du Festival d’automne, il ouvre le focus spécial consacré à l’artiste, dont trois pièces s’enchaînent. Parallèlement à L’Echo, Les Ombres occupe, du 8 au 18 décembre, le Musée du Louvre, à Paris, tandis qu’Untitled.1, créé pour le Ballet de l’Opéra de Lyon, s’installera du 18 au 20 décembre au Centquatre, à Paris.
Depuis ses débuts, au détour des années 2000, Nacera Belaza a fait du noir la matière même de sa quête. Chacune de ses pièces baigne dans l’obscurité qui enveloppe les corps. Telle une pâte qu’elle malaxe en même temps qu’elle évolue à l’intérieur, elle lui insuffle des formes et des rythmes, laissant éclore une silhouette spectrale, un éclat de visage ou de mains pâles.
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