Des jardins somptueux, un superbe palais du XIIIe siècle et une vue imprenable sur le lac d’Albano, au sud-est de Rome : récupérée par les papes à la fin du XVIe siècle, la résidence de Castel Gandolfo a été la villégiature d’été des chefs de l’Eglise catholique pendant des centaines d’années. Touristes et fidèles venaient du monde entier y écouter l’angélus pendant les mois chauds de juillet et août, au bonheur des commerçants locaux. Léon XIV renouera avec cette tradition délaissée par son prédécesseur, François, dimanche 6 juillet. Elu le 8 mai, le pape américano-péruvien y prendra ses quartiers pour quinze jours et y prononcera, dimanche 13, le premier angélus depuis 2014.
Peu enclin à sortir de Rome en dehors des voyages officiels et à interrompre vraiment son travail, François avait choisi de faire de ce lieu emblématique un musée. Il l’avait ouvert au public dès 2014, un an après son élection.
Le retour de son successeur dans ce village des monts Albains manifeste l’envie du nouveau pontife de renouer avec des traditions que son prédécesseur avait abandonnées. Et d’apaiser, par ces symboles, une curie romaine que le pape François n’avait cessé de braquer par des décisions perçues comme unilatérales et des prises de paroles vécues comme hostiles.
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