Les soixante-dix premiers jours du second mandat du président américain, Donald Trump, à la Maison Blanche ont fait trembler l’empire de Bernard Arnault. Depuis l’investiture du 20 janvier, la capitalisation boursière de LVMH a perdu près de 14%, alors que l’indice du CAC 40 a progressé de 2% environ. La Bourse s’inquiète de l’impact des taxes douanières que Washington doit annoncer mercredi 2 avril sur les activités de l’entreprise française, qui a réalisé un quart de ses 84,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024 aux Etats-Unis.
Le retour de M. Trump avait pourtant rasséréné le groupe de luxe. Par milliers, il exporte outre-Atlantique des bouteilles de champagne Veuve Clicquot, des caisses de Ruinart, des sacs Louis Vuitton et des flacons Dior. Les marchés pariaient alors sur un rebond des ventes américaines, propre à atténuer la crise de la consommation en Chine (– 22 % en 2024). En dépit du programme électoral protectionniste du milliardaire républicain, les Etats-Unis laissaient espérer un climat d’affaires propice. M. Arnault n’a-t-il pas « vu le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays » ? « On a l’impression, aux Etats-Unis, qu’on vous y accueille à bras ouverts », expliquait le PDG, le 28 janvier, lors de la présentation des résultats annuels du groupe.
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