Dans l’écrin du Cirque d’hiver, à Paris, qui sied à merveille au voyage auquel il nous convie, Alex Lutz offre un nouveau spectacle qui touche autant le cœur que les zygomatiques. Que reste-t-il d’une vie ? Quelle trace laisse-t-on à son entourage ? Avec Sexe, grog et rocking-chair, le comédien, humoriste et réalisateur rend un magnifique hommage à son père, Gérard, et porte un regard sagace sur la génération des boomeurs et sur celles qui suivent.
Accompagné du guitariste compositeur Vincent Blanchard et, parfois, de Nilo, son beau cheval blanc qu’il monte à cru, Alex Lutz alterne souvenirs de famille, réflexions sur l’époque et personnages mémorables dans une mise en scène ingénieuse et rythmée. Au milieu de la piste, un bel amas d’objets hétéroclites surgit d’une fosse. Autant de vestiges accumulés au fil des décennies par un père qui avait le syndrome de Diogène. Ce bric-à-brac existentiel n’était pas le seul problème de cet homme dépressif, décédé subitement en 2022, à l’âge de 72 ans. « On a tous plein d’emmerdes qu’on cache sous un tas », constate avec lucidité Alex Lutz.
Il vous reste 78.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.