Le film Zion, réalisé par Nelson Foix, qui remplit les salles obscures aux Antilles et en Guyane depuis le 14 mars grâce à une sortie anticipée, se voit bien parti pour un carton plein. Lors de sa sortie hexagonale, mercredi 9 avril, il a enregistré 10 000 entrées, qui s’ajoutent aux plus de 90 000 entrées antillaises.
A la sortie des séances, à Pointe-à-Pitre, les commentaires sont unanimes. Haletant, bien mené, bien filmé, Zion met en scène un jeune homme guadeloupéen, Chris, désœuvré, un peu dealer, un peu dilettante, dont la vie bascule le jour où, alors qu’il doit effectuer une livraison à risque pour un des caïds du quartier, il découvre un bébé devant chez lui, déposé dans un cabas. Le décor ? Les cités de Pointe-à-Pitre, gangrenées par la pauvreté, les armes et le trafic de stupéfiants. Les acteurs ? Issus d’un casting sauvage, certains sont des détenus, d’autres des figures de la musique urbaine, d’autres un peu des deux.
« Je crois en l’authenticité d’un film comme celui-là », explique Nelson Foix au sujet de son premier long-métrage, lui-même tiré d’un premier court-métrage à succès, Ti Moun Aw (qui signifie « ton enfant », en créole). Celui-ci, distingué dans de nombreux festivals et même nommé aux Césars en 2022, a été « une belle carte de visite pour le long-métrage », souligne Axel Shanga Lafleur, coproducteur de Zion. C’est même l’atout qui a permis de remporter un soutien de poids : l’humoriste Jamel Debbouze, « percuté » par le court-métrage, qu’il a découvert « sur un téléphone », selon son récit sur une radio locale. « Je me suis dit que ça pouvait vraiment percuter aussi sur un grand écran », ajoutait-il, lors de son passage aux Antilles pour l’avant-première du film.
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