- L’épreuve de philosophie a ouvert ce lundi la session 2025 du baccalauréat pour les élèves de terminale.
- Selon le ministère de l’Éducation nationale, les cas de fraude à cet examen sont en hausse depuis 2 ans.
- Pour rappel, un candidat qui triche lors d’une épreuve terminale du bac commet une fraude et s’expose à des sanctions disciplinaires et pénales.
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Examens 2025
Plus de 530.000 élèves de terminale ont débuté ce lundi 16 juin les écrits du baccalauréat avec la traditionnelle épreuve de philosophie. Après celle-ci, et les épreuves écrites de spécialité qui débutent le 17 juin, les lycéens de la voie générale et technologique passeront le grand oral entre le lundi 23 juin et le mercredi 2 juillet. Pour rappel, depuis la réforme de 2019, la note du bac repose à 40% sur le contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales (le français écrit et oral, passé en classe de première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral en terminale).
Mais depuis 2023, les cas de triche lors du baccalauréat ont augmenté de 14%, selon des chiffres du ministère de l’Éducation nationale publiés jeudi, et relayés le 13 juin par ICI
. Or, cela peut coûter très cher aux concernés.
Ce qui est considéré comme une fraude
Sont considérés comme des fraudes ou tentatives de fraude, « la communication avec d’autres candidats pendant les épreuves, l’utilisation d’informations, de matériel ou de documents non autorisés par le sujet ou la réglementation »
ou le fait que « le candidat se fasse remplacer par un autre »,
a indiqué le ministère de l’Éducation lors d’un point presse de présentation du bac. Tout objet qui communique avec l’extérieur ou « doté d’une mémoire électronique permettant la consultation de fichiers »
est ainsi proscrit, aussi bien les téléphones portables que les montres connectées ou les tablettes tactiles, pour les épreuves écrites comme orales. Les téléphones portables doivent être éteints, rangés dans le sac du candidat ou remis aux surveillants.
Il ne faut pas se parler entre candidats, même pas pour demander un stylo : ce serait considéré comme de la fraude.
Est également considéré comme une fraude le fait de « commettre un plagiat »,
rappelle le site servicepublic.fr
qui précise que
« le non-respect de certaines consignes pendant l’examen peut aussi constituer une tentative de fraude »
et détaille les sanctions auxquelles s’exposent les candidats à l’origine d’une fraude ou tentative de fraude.
Quelles sanctions ?
Ces derniers s’exposent en premier lieu à une sanction disciplinaire, le recteur pouvant lui-même les sanctionner d’un blâme ou d’une privation de toute mention au diplôme. Lorsqu’elle est saisie par le recteur, la commission académique de discipline peut, selon les cas, également prononcer une interdiction de participer à tout examen de l’Éducation nationale pendant cinq ans au maximum (bac ou post-bac) ou une interdiction de s’inscrire dans un établissement public d’enseignement supérieur pendant cinq ans au maximum. « La sanction s’accompagne de l’annulation de l’épreuve pendant laquelle s’est déroulée la fraude (vous aurez alors la note de 0 à l’épreuve concernée) »,
peut-on lire sur le site servicepublic.fr, qui précise que « selon les cas, la commission peut aussi prononcer la nullité de la totalité de l’examen ».
Dans ce cas, le candidat concerné devra repasser l’ensemble des épreuves s’il souhaite obtenir son bac. À noter que la sanction entraîne aussi l’annulation des points éventuellement ajoutés par le jury et que l’ensemble des sanctions peuvent être inscrites dans le livret scolaire de l’élève.
Sur le plan pénal, la fraude au bac est un délit et peut à ce titre entraîner des sanctions, à savoir 9.000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement.