Dans le cadre de l’objet d’étude « le roman et le récit du Moyen Age au XXe siècle », les élèves de 1re ont travaillé sur un extrait du chapitre 1 de L’Ensorcelée, de Jules Barbey d’Aurevilly.
Voici le plan de commentaire que propose Loïc Collot, professeur de français :
En quoi la description d’une lande désertique de Normandie crée-t-elle progressivement une atmosphère fantastique et effrayante ?
1. La description d’un paysage désertique.
A. Une évocation géographique qui souligne le caractère ingrat de la région.
L’évocation de la lande (l. 5), terre ingrate, est associée à l’adjectif « terrible » (l. 12).
Un des villages de cette région est comparé à un village d’Ecosse, terre notoirement austère (l. 8-9).
B. Une région décrite comme singulièrement vide.
Dès le début de l’extrait, l’expression « désert normand » prend valeur d’hyperbole expressive, renforcée par la négation coordonnée : « ni arbres, ni maisons, ni haies, ni traces d’homme ou de bêtes » (l. 2).
Les indications spatiales et temporelles étirent les distances et créent une atmosphère de vide (l. 5-7).
L’étendue de cette terre est qualifiée de « si considérable et si claire » , ce qui implique ici une notion de vulnérabilité. (l. 19).
Il vous reste 57.23% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.