Lundi 16 juin, les élèves de terminale générale passent l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Voici le corrigé d’un des deux sujets de dissertation proposés, réalisé par le professeur de philosophie Didier Guilliomet.
« Notre avenir dépend-il de la technique ? »
La technique est « l’ensemble des procédés bien définis et transmissibles destinés à produire des résultats jugés utiles », pour reprendre une définition d’André Lalande. Et le sujet invite à évaluer le poids de celle-ci sur le devenir et, plus généralement, sur l’histoire de l’humanité. Quel rôle la technique joue-t-elle exactement dans l’avenir de l’humanité ? Nous rend-elle maîtres de notre destin ? Ou bien nous privera-t-elle de toute marge de liberté comme le supposent les pessimistes qui pensent que les machines, intelligence artificielle et robots prendront le pouvoir ? De la sorte, est-il fantaisiste de penser que « notre » avenir sera plutôt celui des technologies que nous avons créées ?
I. Analyse générale
Avec la précipitation et le stress, on peut craindre que les candidats ne se lancent dans un discours sur les avantages et les inconvénients de la technique, opposant arguments technophiles, totalement confiants en la technique, et technophobes qui expriment une méfiance totale dans les progrès de la technologie. Or, le sujet situe l’enjeu au-delà du procès ou de l’éloge de la technique. Il nous invite à renvoyer ces deux positions apparemment opposées à une question simple : notre avenir dépend-il essentiellement de la technique ?
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