A partir du 9 janvier, les banques auront l’obligation d’aligner le prix du virement instantané sur celui du virement classique. C’est l’une des mesures prévues par le règlement européen sur les paiements instantanés de mars 2024. Autrement dit, les virements instantanés réalisés en ligne seront gratuits pour les particuliers.
Ces virements sont exécutés en dix secondes, à toute heure et tous les jours, vers la France ou un autre Etat membre de l’Union européenne. Simple, rapide et efficace. Le seul hic était jusqu’ici le prix : l’opération est actuellement facturée, souvent autour de 1 euro, dans un certain nombre de réseaux bancaires. « En 2024, les virements instantanés de moins de 300 euros sont payants dans 40 % des banques, et ceux de plus de 300 euros dans plus de 60 % d’entre elles », indique Anna Meylacq, porte-parole du comparateur Panorabanques. La Banque postale ne les facture toutefois pas, tout comme la plupart des banques en ligne.
Tous les clients pourront donc réaliser des virements instantanés gratuitement en ligne. Mais mieux vaudra toujours éviter de se rendre en agence pour réaliser un virement : l’opération coûte en moyenne 4,55 euros, et jusqu’à 8 euros chez SG et 7 euros au Crédit agricole Lorraine. La nouvelle réglementation devrait doper l’usage du virement instantané, qui représentait 6,4 % des virements en 2023 et 3,8 % en 2022, d’après le dernier rapport de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement.
Les virements classiques ne vont pas disparaître pour autant. « Ils continuent de répondre aux attentes de nos clients : certains souhaitent programmer une opération pour une date précise, en fonction de l’évolution prévue du solde de leur compte », précise Yves Tyrode, directeur général de BPCE Digital & Payments.
Un défi de sécurité supplémentaire
Le virement instantané répond à des besoins variés : envoyer de l’argent en quelques secondes à un proche, sur son propre compte dans un autre établissement, à un professionnel (artisan, médecin), etc. Mais l’instantanéité pose aux banques un défi de sécurité supplémentaire.
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