Nasser Al-Khelaïfi, dit « NAK », a-t-il détruit – ou sommé son entourage de faire disparaître – des documents supposément compromettants pour éviter qu’ils ne tombent entre les mains de la justice française ? C’est l’une des principales questions qui émergent du tentaculaire dossier judiciaire des « barbouzeries », cette affaire d’espionnage à tiroirs autour du président qatari du Paris Saint-Germain (PSG) et du groupe BeIN Media.
L’ancien majordome et intendant de « NAK » accuse son ex-patron d’avoir à plusieurs reprises détruit, avec son aide, « d’éventuelles preuves d’infractions » (téléphones, ordinateurs, clés USB, tablettes tactiles, documents) pour les soustraire à la justice. De nationalité marocaine, cet homme, Hicham Karmoussi, est mis en examen depuis juillet 2024 pour « abus de confiance », « complicité de détournement, recel de détournement, accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données » et « atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation d’image ».
Ancien joueur de tennis professionnel et homme lige de Nasser Al-Khelaïfi durant plus de quinze ans, M. Karmoussi est sorti de l’ombre à l’automne 2022, lorsqu’il a lancé ses premières accusations explosives auprès de Mediapart. Avant de les réitérer devant la justice française, dans le cadre de la myriade de procédures pénales qui concernent son ancien patron, comme a pu le constater Le Monde dans plusieurs documents judiciaires.
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