Huit militants qui étaient à bord du « Madleen » sont toujours détenus dans un centre de rétention, selon une ONG
Après l’interception par l’armée israélienne en mer de leur bateau Madleen qui souhaitait atteindre Gaza, huit militants propalestiniens arrêtés, parmi lesquels quatre Français, sont maintenus dans un centre de rétention près de l’aéroport Ben-Gourion, après le rejet de leur demande de libération, a fait savoir mercredi l’ONG israélienne de défense des droits humains, Adalah.
Un tribunal israélien a confirmé dans la nuit de mardi à mercredi « les ordres de détention » des huit militants jusqu’à la prochaine audience fixée au 8 juillet, a déclaré dans un communiqué l’ONG, qui assiste la plupart d’entre eux, notamment l’eurodéputée française Rima Hassan. Cependant, souligne l’organisation, les militants pourraient être renvoyés dans leur pays cette semaine, la loi israélienne prévoyant un délai de 72 heures de rétention avant la possibilité d’expulser de force des personnes entrées illégalement.
Quatre des douze militants du bateau pour Gaza – la Suédoise Greta Thunberg, deux Français et un Espagnol – ont regagné leur pays mardi. Les huit militants toujours retenus en Israël ont, eux, refusé de signer le document autorisant leur expulsion, contestant être entrés illégalement sur le territoire israélien, selon l’ONG.
Les quatre Français encore retenus en Israël ont un statut « d’immigré illégal » et « le but est de les mettre dans un avion vers la France le plus rapidement possible », a par ailleurs déclaré mercredi l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, lors d’une audition au Sénat sur la situation au Proche-Orient. Au cours de l’audience devant le tribunal, l’ONG a contesté « la loi appliquée par le tribunal, [qui concerne] l’entrée illégale en Israël », estimant qu’elle ne s’appliquait pas à la situation des militants, qui affirment avoir été arrêtés dans les eaux internationales.
En attendant, les quatre Français, une Allemande, un Turc, un Néerlandais et un Brésilien sont maintenus dans un centre de rétention à Ramla, ville à proximité de l’aéroport international Ben-Gourion, à Tel-Aviv.
