Cinq personnes sont mortes au cours des dernières vingt-quatre heures à cause de la malnutrition, selon le ministère de la santé à Gaza
« Les hôpitaux de la bande de Gaza ont enregistré au cours des dernières vingt-quatre heures cinq décès dus à la malnutrition, dont celui d’un enfant », rapporte le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, ajoutant que « le nombre total de victimes de la famine et de la malnutrition s’élève à 222 martyrs, dont 101 enfants » en vingt-deux mois d’opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.
Les Gazaouis « ont un accès limité aux services de base, ont été confrontés à des déplacements répétés et souffrent désormais d’un blocus des approvisionnements alimentaires », a déclaré le directeur général de l’Organisaation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, samedi. « La malnutrition est généralisée, et les morts liées à la faim sont en augmentation », a-t-il prévenu.
De son côté, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies faisait savoir jeudi que ses partenaires travaillant dans le domaine de l’aide alimentaire rapportaient que la malnutrition aiguë chez les enfants à Gaza a atteint les niveaux les plus élevés jamais enregistrés : « En juillet seulement, près de 12 000 enfants de moins de 5 ans ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë, sur 136 000 dépistés, selon les partenaires liés à l’aide. Parmi ceux-ci, plus de 2 500 ont été trouvés souffrant de malnutrition aiguë sévère, la forme la plus mortelle, et 40 ont dû être hospitalisés dans des centres de stabilisation. »
La proportion d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère est en augmentation, poursuit l’OCHA : « En juin et juillet, 18 % de tous les enfants souffrant de malnutrition aiguë présentaient une malnutrition aiguë sévère, contre 12 % entre mars et mai. » De plus, les contraintes d’accès humanitaire aggravent la crise. « Le mois dernier, les partenaires d’aide n’ont pu atteindre que 8 700 des 290 000 enfants de moins de 5 ans qui nécessitent une alimentation et des suppléments nutritionnels, en raison de la grave pénurie de suppléments nutritionnels à base de lipides entrant à Gaza », ajoute l’OCHA.
