Un invité chasse l’autre. Bernard-Henri Lévy ne se rendra pas, comme il était prévu, en Israël le 26 mars pour un discours en ouverture d’une conférence sur l’antisémitisme, après avoir appris l’invitation du président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, et de son alliée Marion Maréchal, petite-fille de Jean-Marie Le Pen.
Le président du RN a annoncé, mercredi 12 mars, sa participation à cet événement organisé par le ministre de la diaspora israélien, Amichai Chikli : une invitation revendiquée comme « historique » par le parti d’extrême droite, ostracisé par les institutions juives en France et persona non grata en Israël, en raison des propos antisémites et négationnistes tenus par ses cadres dirigeants depuis sa création jusqu’aux années 2010.
Jordan Bardella bénéficie du rapprochement opéré par le gouvernement israélien avec plusieurs mouvements d’extrême droite européens, également conviés les 26 et 27 mars. Le philosophe Bernard-Henri Lévy devait s’exprimer le 26 mars au soir, à l’occasion d’un dîner où le président israélien, Isaac Herzog, l’un de ses proches, prendra la parole. Sollicité par Le Monde, il a annoncé avoir annulé sa venue mercredi soir, après avoir découvert la présence de M. Bardella. L’invitation du dirigeant d’extrême droite n’était pas prévue lorsqu’il a accepté de prononcer un discours, a-t-il précisé.
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