- Les policiers pensaient expulser des squatteurs, mais ils ont en fait mis au jour un réseau de trafiquants de câbles de cuivre.
- Cinq tonnes de marchandises volées étaient entreposées dans une maison, occupée illégalement depuis sept mois, à Biarritz.
- La valeur estimée du butin est de 63.000 euros, cinq hommes ont été jugés en comparution immédiate.
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Le 13H
Cinq tonnes de marchandises volées. Ce sont des câbles téléphoniques, avec à l’intérieur du cuivre, comme on le voit dans le reportage de TF1 ci-dessus. La valeur du butin est estimée à 63.000 euros, mais sa découverte est complètement fortuite. C’est au départ une histoire de squat, dans une maison de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) occupée illégalement depuis sept mois. En début de semaine, la police se rend sur place pour déloger les squatteurs, et découvre un véritable atelier clandestin.
Un atelier d’extraction du cuivre
« En faisant le tour de la propriété, on tombe sur un stock de cuivre et un atelier sauvage qui leur permet de traiter le cuivre, de pouvoir le découper,
l’emballer et l’expédier
«
, raconte Stéphane Mailley, gestionnaire de patrimoine pour l’Établissement public foncier du Pays Basque (EPFL), propriétaire de la maison. « Ici, c’était en fait l’atelier de traitement, donc il y avait des chalumeaux avec un gros bac avec de l’eau pour récupérer, refroidir les gaines en caoutchouc une fois qu’elles étaient brûlées »
, montre le responsable à la caméra de TF1. D’après la police, les câbles ont été volés au réseau téléphonique Orange, rapporte Actu Pays Basque
(nouvelle fenêtre).
Les squatteurs avaient même installé une caméra devant la maison pour protéger leurs marchandises destinées à la revente, probablement à l’étranger. « On est à quelques centaines de mètres de la barrière d’autoroute de Biarritz qui leur permet en 20 minutes d’être en Espagne »
, rappelle Stéphane Mailley, « donc on sait pertinemment que les réseaux de cuivre et de revente de cuivre se font beaucoup en Espagne »
.
Les cinq personnes arrêtées sont de nationalité roumaine, cinq hommes âgés de 19 à 41 ans. Jugé en comparution immédiate, le chef de la bande a écopé d’un an de prison ferme et a été incarcéré, les autres de huit mois avec sursis. Ils ont interdiction de se rendre dans les Pyrénées-Atlantiques pour une durée de trois ans.