Bill Gates, 69 ans, a annoncé jeudi 8 mai qu’il allait donner 99 % de sa fortune, soit plus de 108 milliards de dollars (96 milliards d’euros), à la fondation qu’il avait créée en 2000 avec son épouse Melinda, la Fondation Gates. Spécialisée dans l’aide à l’enfance et la lutte contre les maladies infectieuses, l’organisation fermera ses portes en 2045, date à laquelle elle devra avoir dépensé tous ses fonds. Le fondateur de Microsoft dit s’inspirer d’Andrew Carnegie, magnat de l’acier du XIXᵉ siècle et théoricien de la philanthropie américaine, qui avait écrit dans son livre L’Evangile de la richesse : « L’homme qui meurt riche meurt dans la disgrâce. » Une nouvelle génération de philanthropes viendra ensuite, selon lui. Cette décision intervient après un quart de siècle de progrès extraordinaires – division par deux de la mortalité infantile avant cinq ans, baisse des deux tiers des morts du sida – mais à un moment où l’aide au développement américaine est sabrée par Donald Trump, et réduite par les Européens. Bill Gates a reçu Le Monde à New York, jeudi 8 mai.
La cérémonie du 8 mai, à Carnegie Hall, à New York, devait célébrer 25 ans de réussite, mais elle ressemblait aussi à une réunion de crise. Après le retrait mondial de l’aide internationale américaine, pouvez-vous nous dire quel est votre plan ?
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