Le président des Etats-Unis, Donald Trump, est furieux. Il n’a toujours pas ses avions. En 2018, le Pentagone avait commandé deux Boeing 747-8 pour Air Force One, la flotte présidentielle. Ils devaient être livrés en 2024. Le tout nouveau président américain n’est même pas certain de les récupérer avant la fin de son mandat. Le ministère de la défense espère au mieux les avoir en 2028.
En fait, plus rien n’est sûr en ce qui concerne Boeing, l’homme malade de l’Amérique autrefois premier constructeur mondial d’avions, et toujours premier exportateur du pays. Depuis les deux accidents des 737 MAX, en 2018 et 2019, qui ont causé la mort de 346 personnes, rien ne va plus dans l’entreprise fondée en 1916. La firme a enregistré une perte de près de 11,8 milliards de dollars en 2024 (11,3 milliards d’euros), portant la perte totale depuis 2019 à 35 milliards. Les problèmes de qualité ont réduit considérablement ses cadences de production, et la firme a essuyé cinquante jours de grèves en 2024.
Comment résister à une telle tempête ? Arrivé en août 2024 à la tête d’une entreprise en plein chaos, Kelly Ortberg, ancien patron de l’équipementier Rockwell Collins, est condamné à l’optimisme. Et manifestement, il n’en manque pas. « Je suis assez satisfait du travail accompli », a-t-il affirmé, mardi 28 janvier, le jour de la présentation des résultats.
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