Comment faire en sorte que les terrasses des cafés et des restaurants ne s’étalent pas sur les trottoirs ?
La mairie de Bordeaux trace au sol des limites à ne pas dépasser…
Et cela agace certains professionnels, comme le montre une équipe de TF1.
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Le 13H
Des zones bien délimitées, à ne surtout pas dépasser, sous peine de sanctions. Depuis quelques semaines, la mairie de Bordeaux (Gironde) a renouvelé son marquage au sol pour délimiter clairement l’espace attribué aux terrasses et éviter les débordements. Un établissement de la ville a été sanctionné l’an dernier. Après trois avertissements, le bar-restaurant concerné a dû fermer sa terrasse une semaine. Conséquence : 45.000 euros de chiffre d’affaires perdus.
Depuis la fin de la crise sanitaire, un chef d’entreprise a dû supprimer pour cette raison la moitié de ses tables en extérieur dans certains de ses cafés restaurants. Un choix qui représente un gros manque à gagner. « On a eu le Covid-19, on a eu les gilets jaunes, on a eu cette saison absolument dramatique… Je suis obligé de vendre une affaire pour pouvoir renflouer, et que ma comptabilité soit correcte« , regrette Félix Voutier, gérant de « Totto », une pizzeria du centre de la ville du Sud-Ouest.
Les Bordelais sont très attachés à leurs terrasses et aimeraient que la municipalité soit plus flexible. « Que la mairie s’efforce de faire respecter certaines choses, cela me paraît normal, explique un retraité croisé dans les rues de la métropole. Mais de là à être trop intransigeants sur ce genre de choses… » « C’est quand même plus sympa et vivant d’avoir une ville où il y a de la vie et des terrasses, ajoute un autre passant, dans le reportage du 13H de TF1 à retrouver en tête de cet article. Des fois, c’est un peu trop sévère, c’est dommage. »
Mieux partager l’espace public, dit la mairie
La mairie affirme vouloir simplement faire respecter la règle et partager au mieux l’espace public. Ces ruelles sont parmi les plus touristiques de Bordeaux. La circulation peut être y plus compliquée en plein été. « C’est un peu restrictif, mais comme ça, il n’y a pas de soucis avec les voisins, concède Marlon Lillet, du restaurant « Jako », dans le centre-ville. Dépasser d’un mètre à droite ou un mètre à gauche, ce n’est pas ça qui va changer grand-chose, mais si tout le monde fait pareil, la rue va s’agrandir. Mais bon, il faut aussi être tolérant envers les piétons, les vélos…«
D’autres villes de France s’attaquent aux terrasses qui débordent. À Strasbourg (Bas-Rhin), des sanctions sont aussi envisagées pour les établissements qui ne respecteraient pas le marquage au sol.