Jusqu’au dernier moment, ils espéraient probablement qu’il ne mette pas sa menace à exécution. Mercredi 12 mars, le député des Landes Boris Vallaud s’est lancé dans la course au congrès du Parti socialiste (PS), prévu en juin, laissant entendre qu’il serait prêt à disputer la place de premier secrétaire à Olivier Faure, en poste depuis sept ans, et candidat à sa réélection. Première étape de cette course de fond jalonnée d’obstacles, le président du groupe PS à l’Assemblée nationale a publié dans Libération une tribune plaidant pour « un congrès de réconciliation, d’affirmation et d’idées pour (se) mettre à l’heure du monde ». « Le pire serait la rumination du passé, le ressentiment des uns et l’esprit de revanche des autres », écrit-il.
En 2023, lors du congrès de Marseille, le parti à la rose s’était fracturé entre partisans et opposants à la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale voulue par Jean-Luc Mélenchon. C’est la perspective d’une nouvelle guerre de tranchées qui a convaincu Boris Vallaud de surmonter son aversion pour le conflit et de se jeter à l’eau. « Mon aspiration, c’est la réconciliation, il faut rassembler et retrouver l’esprit de camaraderie. D’autant qu’on a vu notre force quand on était unis », relève-t-il, en référence au visage d’unité montré par exemple par les socialistes lors des dernières discussions avec le premier ministre, François Bayrou.
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