L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
C’était en 2001, Bridget Jones débarquait sur les écrans sous les traits de la charmante Renée Zellweger. Une célibataire endurcie, timide et maladroite, ni moche ni belle, et plus friande de soirées en pyjama que de sorties en talons aiguilles. A l’origine de ce véritable phénomène, il y a le roman éponyme de la britannique Helen Fielding. Publié en 1996, il lance un sous-genre littéraire, la « chick lit » (en français, « littérature pour poulettes »), caractérisant des romances à destination d’un public féminin et saupoudré de second degré. La mode explose dans les années 2000.
Depuis, trois autres films, dont le dernier, Bridget Jones Baby (Sharon Maguire, 2016), sorti un an avant la révolution #MeToo. On aurait pu croire la figure de la célibataire en quête de son prince charmant désormais caduque, ou dissoute dans cet autre sous-genre beaucoup plus trouble qu’est la dark romance : la trilogie Cinquante Nuances de Grey (2015-2018) et, plus récemment, Babygirl (Halina Reijn, 2024), où la relation sadomasochiste s’avère un modèle bien plus pertinent pour interpréter les rapports femmes-hommes.
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