Au cœur de tensions entre la France et l’Algérie, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé, mercredi 22 janvier, l’interpellation au matin d’un influenceur algérien, Rafik M., qui « appelait à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok ».
Le ministre de l’intérieur a terminé son message sur le réseau social X par les mots « ne rien laisser passer », comme le 16 janvier, après l’annonce de l’arrestation d’un autre influenceur algérien, Mahdi B., condamné puis incarcéré. Dans son message, M. Retailleau n’a pas précisé où Rafik M. avait été interpellé mercredi matin.
Les tensions sont vives entre la France et l’Algérie, notamment autour des dossiers du Sahara occidental et du sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis la mi-novembre.
Elles se sont encore dégradées récemment avec l’arrestation à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, « Doualemn », au sujet d’une vidéo litigieuse sur TikTok. Mis dans un avion le 9 janvier pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir même. Le 12 janvier, sa rétention a été prolongée de vingt-six jours par un juge. M. Retailleau avait estimé qu’en renvoyant l’influenceur vers Paris, l’Algérie avait cherché à « humilier la France ». L’Algérie avait rejeté les accusations françaises « d’escalade » et « d’humiliation », en invoquant une « campagne de désinformation » contre Alger.
Depuis le début de janvier, plusieurs autres influenceurs algériens et une Franco-Algérienne sont visés par des procédures en France pour des propos haineux.