Erreur d’aiguillage ? Piratage maladroit d’un fichier d’adresses électroniques ? Oubli de la nouvelle donne politique d’une ville, passée à gauche en 2020 après vingt-cinq ans de règne de la droite ? Plusieurs dizaines d’élus du Printemps marseillais, la coalition qui dirige la deuxième ville de France, et des groupes écologistes et citoyens alliés à la majorité, ont eu l’immense surprise de recevoir, mercredi 16 avril dans leur boîte mail, un long courrier de campagne de Bruno Retailleau. Le ministre de l’intérieur, candidat à la présidence du parti Les Républicains, y enjoint les destinataires à adhérer à LR « avant ce soir [mercredi] 23 h 59 ». « Chers amis, (…) je sais que parmi vous beaucoup ont été déçus par la droite », écrit Bruno Retailleau, qui explique qu’il veut « changer, du sol au plafond » Les Républicains. « Il ne s’agit pas seulement du devenir d’un parti mais de l’avenir du pays », assure encore le ministre.
« J’ai reçu ce courrier avec un grand étonnement », confirme, pantoise, la première adjointe écologiste Michèle Rubirola, qui, en juillet 2020 a arraché la ville à la candidate Les Républicains Martine Vassal. « Samia Ghali l’a reçu avec beaucoup de stupéfaction », réagit aussi l’entourage de l’ex-sénatrice Parti socialiste (PS) et maire adjointe divers gauche, qui ne voit « aucune raison que son adresse soit dans un fichier LR ».
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