Certains ont été surpris. Par la dimension ésotérique, voire mystique de son discours. Jeudi 23 janvier, place Beauvau, tous les préfets étaient conviés à une réunion de travail comme il y en a régulièrement. A cette occasion, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a partagé avec eux sa vision des priorités. Classique. Ce qui l’est moins, c’est qu’il a assimilé ces dernières à quatre « cercles de feu » qui enserreraient la France.
Le premier est le « désordre migratoire », suivi du narcobanditisme, de la délinquance du quotidien et, enfin, de l’islamisme. « Il a expliqué que ces cercles s’entrecroisent car [ils] sont intimement liés », rapporte un participant. Un autre ajoute : « Le raisonnement étant qu’une immigration non maîtrisée fournit des contingents de personnes capables de participer à du narcobanditisme ou participer à des réseaux islamistes. Ça se veut aussi une description des attentes des citoyens, qui s’alimentent les unes les autres. »
Dans son discours, le ministre s’est plusieurs fois prévalu de se faire l’écho du « peuple ». Sur l’immigration en particulier, il a redit les attentes du peuple de voir cette dernière davantage contrôlée.
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