La droite conservatrice et radicale, ainsi qu’une partie de la gauche nordique, semble avoir remporté la bataille idéologique en matière d’immigration à Bruxelles. Après avoir autorisé, en mars, les Etats européens à créer des « plateformes de retour » des sans-papiers hors d’Europe, la Commission européenne a décidé, mardi 20 mai, de revoir le concept de « pays tiers sûrs », et partant, de faciliter les expulsions de demandeurs d’asile vers des pays par lesquels ils n’ont fait que transiter. Ce changement ouvre également la porte à l’ouverture de centres de demandeurs d’asiles dans des pays éloignés, à l’image des projets développés, mais depuis arrêtés, par le Danemark ou le Royaume-Uni avec le Rwanda.
La révision du concept de « pays tiers sûrs », présent dans le règlement sur la procédure d’asile adopté en mai 2024 dans le cadre du pacte asile et migration, « permettra d’accélérer les procédures d’asile et de réduire la pression sur les systèmes d’asile, tout en préservant les garanties juridiques pour les demandeurs et en assurant le respect des droits fondamentaux », précise la Commission dans un communiqué.
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