Dans une interview ce samedi, le ministre de l’Économie Eric Lombard s’est dit pour des hausses d’impôts « très limitées » dans le prochain budget.
Il annonce qu’il va inviter dans les prochains jours tous les partis à dialoguer à Bercy, espérant trouver « des compromis ».
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Le gouvernement de François Bayrou
Le ministre de l’Économie Eric Lombard a estimé samedi que d’éventuelles hausses d’impôts dans le budget qu’il prépare pour 2025 « devront être très limitées », et le déficit public ramené à « un peu au-dessus de 5% » du PIB. Le ministre, qui va reprendre le projet de budget du gouvernement Barnier laissé en souffrance par la censure, estime qu’il « peut y avoir des discussions sur des hausses d’impôts, qui devront être très limitées », dans une interview à la Tribune Dimanche (nouvelle fenêtre), tandis qu’il faudra « des économies supplémentaires » et que le déficit sera prévu « un peu au-dessus de 5% » du PIB pour « protéger la croissance« .
« Nous aurons un budget qui comportera une indexation du barème »
L’ex-président de la Caisse des dépôts et consignations évacue au passage le risque d’une possible hausse du nombre de personnes assujetties à l’impôt sur le revenu l’an prochain. La loi spéciale, votée mi-décembre et qui permettra en début d’année le strict fonctionnement de l’État, ne permet pas de pratiquer la traditionnelle indexation du barème de cet impôt sur l’inflation.
« Nous aurons un budget qui comportera une indexation du barème » a coupé court aux interrogations le locataire de Bercy. « Les Français qui ne paient pas d’impôts sur le revenu aujourd’hui n’en paieront pas demain. » Il « émet une condition » par ailleurs à un futur aménagement de la loi sur les retraites : les discussions « ne doivent pas alourdir le déficit de l’assurance vieillesse« . Il y a « du grain à moudre à l’intérieur de cette contrainte« , selon lui.
Tous les partis invités à Bercy pour dialoguer et trouver des compromis
Dans cette même interview, le ministre de l’Économie a affirmé vouloir inviter tous les partis à dialoguer à Bercy dans les prochains jours, espérant que « des compromis » seront trouvés pour favoriser l’adoption d’un budget. « À la demande du Premier ministre, je vais appeler les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que les groupes
parlementaires, à venir dialoguer au ministère avec Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, et moi-même », assure le ministre dans une interview à la Tribune Dimanche.
« Je les contacterai (…) à partir de demain matin. En partageant les informations sur la réalité de la situation, je ferai tout mon possible pour qu’un budget soit adopté », assure le ministre, jusqu’à cette semaine directeur général de la CDC (Caisse des dépôts et consignations), et, à ce titre, familier du dialogue avec des élus de tous bords. Pour lui, « trouver des compromis, c’est indispensable ».