Pas question de laisser s’installer l’idée que la France pourrait repousser une nouvelle fois la réduction du déficit public. Alors que le gouvernement de François Bayrou s’apprête à adresser à la Commission européenne son plan structurel à moyen terme, dans lequel il présente la trajectoire budgétaire pour les années à venir, le pays va devoir réaliser « un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros » en 2026, un engagement « très considérable », a annoncé, dimanche 13 avril, le ministre de l’économie, Eric Lombard.
La France s’était déjà dotée d’un budget pour l’année 2025 prévoyant une cinquantaine de milliards d’euros d’efforts ; il a été renforcé, cette semaine, par 5 milliards d’euros supplémentaires puisés dans des crédits mis en réserve.
Cet effort pour l’année 2026 sera réalisé « essentiellement » sous la forme d’économies, a précisé le ministre sur BFM-TV, mais « ça peut être aussi une augmentation des recettes liées à la croissance », a tenu à rassurer M. Lombard. « Avec 57 % de produit intérieur brut [PIB] de dépenses publiques, on peut tout à fait à la fois réduire les dépenses et maintenir la qualité des services », a-t-il estimé, refusant de qualifier cette politique « d’austérité ».
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