- Les 7 syndicats de médecins libéraux appellent les praticiens à un mouvement de grève « sans précédent » à partir du 5 janvier 2026.
- Ils sont appelés à « reporter dès aujourd’hui » tous les rendez-vous prévus à partir de cette date.
- Les syndicats s’opposent au projet de budget de la Sécurité sociale 2026 qui « sonne le glas » de la médecine libérale.
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Avec l’instabilité politique, la France aura-t-elle un budget 2026 ?
« Puisque le gouvernement pense pouvoir faire sans nous, montrons-lui ce qu’est réellement une France sans médecins libéraux ».
Les sept syndicats représentatifs des médecins libéraux (MG France, CSMF, FML et UFML pour les généralistes, Avenir Spé/Le Bloc, UFML et SML pour les spécialistes), appellent les praticiens « à se préparer à un mouvement de grève sans précédent à partir du 5 janvier »
pour montrer leur opposition à un projet de la Sécurité sociale 2026 « qui sonne le glas de la médecine libérale en France ».
Cet appel est également signé par d’autres organisations comme Jeunes Médecins et Médecins pour demain et est aussi destiné à « tous les internes et étudiants en médecine »
. Une « grande manifestation nationale »
est prévue le 7 janvier à Paris.
Les syndicats dénoncent « une attaque inédite depuis la création de la Sécurité sociale »
L’intersyndicale appelle les médecins à « reporter dès aujourd’hui »
tous les rendez-vous prévus à partir du 5 janvier, et à « soutenir et amplifier »
les différentes actions d’ores et déjà lancées par différentes organisations et collectifs, comme un mouvement de grève dans le sud-est de la France le 3 décembre.
Les syndicats demandent aussi aux médecins de ne pas « signer les contrats d’engagements France Santé »
(labellisation de structures médicales capables notamment de proposer un rendez-vous en moins de 48 heures) annoncés dès son arrivée à Matignon par Sébastien Lecornu. À partir du 3 décembre, ils les appellent à ne plus alimenter le dossier médical partagé et à « systématiser la demande de validation des arrêts de travail par le service médical »
de l’Assurance maladie.
Les syndicats estiment que le projet de budget de la Sécu constitue une « attaque inédite depuis la création de la Sécurité sociale en 1945 »
contre la médecine libérale. Ils lui reprochent notamment de « supprimer la négociation conventionnelle »,
une allusion à l’article 24 du projet de loi qui prévoit la possibilité donnée à l’Assurance maladie de revoir unilatéralement les tarifs de certains secteurs quand une rentabilité excessive est constatée. La radiothérapie, l’imagerie, la dialyse ou la néphrologie en particulier sont visés.
Les syndicats dénoncent également l’article 26 qui prévoit l’instauration d’une surcotisation sur les suppléments d’honoraires des médecins du secteur 2 (conventionnés à dépassement d’honoraires) et sur les revenus du secteur 3 (non conventionnés).
Avec cet appel à la grève, l’ensemble des organisations syndicales représentatives de médecins rejoint ainsi un mouvement qui avait commencé à se cristalliser depuis plusieurs semaines. Le syndicat Le Bloc notamment avait déjà annoncé que des milliers de chirurgiens feraient grève entre le 5 et le 19 janvier. Les praticiens sont appelés à s’exiler à Bruxelles pendant la période pour ne pas être réquisitionnés par les autorités.








