C’est ici que les Athéniens s’atteignirent. Les députés auront la lourde responsabilité, mardi 9 décembre, de se prononcer sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), pour la première fois depuis 2022. Le premier ministre, Sébastien Lecornu, qui a voulu « partager le pouvoir entre le gouvernement et l’Assemblée nationale » en se privant de l’article 49.3 de la Constitution, joue gros lui aussi.
Car un rejet du budget de la « Sécu » entraînerait sans doute un vote négatif sur le projet de loi de finances (PLF) dans les prochaines semaines. Et donc l’absence de budget au 31 décembre, pour la deuxième année consécutive depuis la dissolution de juin 2024. « Ne pas avoir de budget serait dangereux, pour notre protection sociale, nos comptes publics et pour le rôle du Parlement », a écrit Sébastien Lecornu sur X dans la nuit de vendredi à samedi.
L’incertitude est totale sur l’issue du vote prévu mardi. Certes, le volet recettes du projet du PLFSS a été adopté, vendredi, grâce à de nombreux compromis, le premier ministre ayant fait le choix d’une négociation « au fil de l’eau ». La réduction de l’assiette de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) sur le patrimoine (avec un rendement passé de 2,8 milliards d’euros à 1,5 milliard) a visiblement aidé quelques députés Les Républicains (LR) et Horizons à s’abstenir au lieu de voter contre. Tandis que l’abandon du doublement des franchises médicales a facilité le vote positif des socialistes.
Il vous reste 82.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.












