A la dernière ligne du tableau, le résultat a la puissance symbolique des nombres ronds. En six mois, du 1er janvier au 30 juin, l’Etat a accumulé un déficit budgétaire de 100 milliards d’euros – très exactement 100,4 milliards, selon les données diffusées par le ministère de l’économie et des finances mardi 5 août. Ce déficit massif marque une légère amélioration de 3,1 milliards d’euros par rapport à celui, encore plus critique, enregistré durant la même période de 2024.
A ce stade, il ne semble donc pas y avoir de nouveau dérapage dans l’exécution du budget. Une bonne nouvelle pour François Bayrou, après deux années durant lesquelles aucune prévision n’a été tenue, ce qui a alimenté la crise politique et la défiance à l’égard de Bercy.
Cette fois-ci, le gouvernement estime qu’il n’a plus le droit à l’erreur. Malgré les mauvaises nouvelles économiques et la guerre commerciale lancée par Donald Trump, les responsables du budget sont déterminés à respecter les engagements pris vis-à-vis de l’opinion, de l’Union européenne, des marchés et des agences de notation. A commencer par la diminution du déficit public, qui doit être ramené de 5,8 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024 à 5,4 % en 2025. C’est la raison pour laquelle près de 17 milliards d’euros de crédits ont déjà été gelés ou annulés depuis l’adoption du budget, à la mi-février.
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