Depuis un an et les premières coupes du gouvernement Attal, en février 2024, les discussions budgétaires se ressemblent pour l’écologie : de grignotages en coups de rabot importants, l’enveloppe de la mission écologie s’amincit. « Nous sommes sur une ligne de crête entre exigence environnementale et contrainte budgétaire », a résumé la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, lundi 20 janvier devant les sénateurs, alors que le gouvernement Bayrou cherchait encore 5 milliards d’euros d’économies pour espérer diminuer le déficit à 5,4 % à la fin de l’année.
Lors des examens des deux projets de loi de finances (PLF), celui du gouvernement Barnier et celui du gouvernement Bayrou, l’Hôtel de Roquelaure se félicite d’avoir réussi à limiter la casse sur plusieurs dossiers. Ainsi le fonds chaleur, géré par l’Agence de la transition écologique (Ademe) a finalement été maintenu à plus de 800 millions d’euros et le fonds Barnier, crucial pour l’adaptation au changement climatique, a été rehaussé de 225 à 330 millions d’euros. L’enveloppe sur la décarbonation de l’industrie, une promesse à 10 milliards d’euros d’Emmanuel Macron, est budgétée à hauteur de 1,6 milliard d’euros pour 2025. Après d’intenses tractations à l’automne 2024, l’augmentation de la taxe sur le gaz a été préférée à celle sur l’électricité, notamment parce que le Rassemblement national en avait fait une ligne rouge.
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