Au lendemain de la déclaration de politique générale de François Bayrou, Amélie de Montchalin a confirmé mercredi, sur TF1, la volonté du gouvernement de faire des économies lors du prochain budget.
L’exécutif table sur une baisse de « plus de 30 milliards d’euros » des dépenses publiques.
Le gouvernement veut aller « vite » sur le budget 2025 pour que « le pays reparte ». « Nous sommes dans une situation inédite et grave. Nous sommes au service minimum. Il nous faut un budget le plus vite possible. Ce sera cette semaine au Sénat (…) et on est en train de travailler pour qu’il puisse y avoir un accord à l’Assemblée nationale à la fin du mois de janvier », a affirmé mercredi Amélie de Montchalin, dans « Bonjour ! La Matinale de TF1 ».
L’exécutif ambitionne de construire ce texte autour d’un « effort historique » de baisse des dépenses publiques. « Parce qu’on a fait ce choix de zéro impôt de plus pour les Français, on fait beaucoup d’efforts sur les dépenses », a souligné la ministre des Comptes publics, évoquant le chiffre de « plus de 30 milliards d’euros » d’économies. Pour arriver à ce total, Bercy planche sur plusieurs pistes, et notamment la baisse « de 5 % » des dépenses de « 1000 agences publiques », ce qui représente « 2 milliards d’euros d’économies ». Un « mécanisme anti-optimisation (fiscale) » est également sur la table pour que « les impôts qui existent soient payés par tout le monde ».
Budget : « Nous allons faire un effort historique de baisse des dépenses publiques » @AdeMontchalin qui confirme 32 milliards d’euros d’économies de dépenses publiques et 21 milliards d’euros de hausse pour les recettes #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/r8VxaQ6QsE — TF1Info (@TF1Info) January 15, 2025
Autre sujet brûlant, la réforme des retraites. La ministre a estimé que les partenaires sociaux allaient « arriver » à trouver un terrain d’entente en la matière. Elle a toutefois éludé la question de savoir si le texte adopté en septembre 2023 serait soumis au Parlement même en cas de désaccord, comme l’exige le Parti socialiste. « Nous ne pouvons pas, alors que la négociation va commencer vendredi, déjà désarmer ce dialogue social, déjà partir du principe que les partenaires sociaux ne vont pas y arriver », a martelé Amélie de Montchalin.
Pour rappel, François Bayrou souhaite des « économies importantes » pour réduire le « surendettement » de la France et ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025. Il a aussi conservé l’objectif des 3 % de déficit à l’horizon 2027.