Alors que la présentation des grandes lignes du budget 2026 n’est plus qu’une question de semaines, en principe, l’inquiétude des collectivités s’aiguise. Tout le monde devra participer à l’effort, a encore prévenu le premier ministre, François Bayrou, vendredi 13 juin, devant les maires de l’Association des petites villes de France réunis à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône). « Nous sommes dans une situation financière qui ne nous permet plus d’être rabotés », a rétorqué le président du Comité des finances locales, André Laignel, mercredi 18 juin.
Lors de la présentation du rapport annuel de l’instance officielle chargée de défendre les intérêts financiers des collectivités, celui qui est aussi vice-président de la puissante Association des maires de France a mis en garde M. Bayrou : « Il est clair que si l’on annonce de nouvelles coupures de moyens pour 2026, la seule réponse possible est la censure sous toutes ses formes », a lancé le maire socialiste d’Issoudun (Indre).
La censure du gouvernement par le Parlement, bien entendu, a précisé M. Laignel. Mais elle pourrait prendre une autre forme, pas forcément alternative : « Nous sommes dans une situation d’une telle gravité que, en 2026, les collectivités ne pourront plus accepter de continuer à payer à la place de l’Etat », insiste-t-il. Les élus reprochent en effet souvent à l’Etat de transférer des compétences et des dépenses aux échelons inférieurs sans financement pour les accompagner.
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