Une étude du cabinet ProTourisme estime que les projets de séjour outre-Atlantique sont en baisse de 25% par rapport à l’an dernier.
Une désaffection qui s’explique par plusieurs facteurs, essentiellement économiques.
Le rêve américain ne fait plus autant fantasmer les Français. Après avoir longtemps érigé les États-Unis en destination privilégiée pour leurs vacances, voilà qu’ils envisagent de s’en passer. « La baisse des intentions de départ est conséquente, à -25% », note une étude du cabinet ProTourisme soulignant que le pays « attire habituellement entre 1,6 et 1,8 million » de voyageurs français, en particulier à New York, en Californie et en Floride.
Les Français interrogés par LCI invoquent l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche pour expliquer ce désamour. « Ce n’est pas encourageant vis-à-vis du contexte et de ce qui se passe. Ça donne encore moins envie d’y aller », témoigne l’un quand une autre assure ne pas avoir « envie du tout de cautionner la politique » mise en place par Washington en voyageant outre-Atlantique. L’ancien basketteur professionnel Michel Swital a même annulé son projet à la suite de l’échange houleux entre le président américain et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. « La raison pour laquelle je ne souhaite pas effectivement poursuivre, c’est tout simplement l’administration Trump », dit-il.
« On sait que quand un pays apparaît agressif ou lorsqu’il y a la perception d’être mal accueilli ou de pouvoir être mal accueilli, ça a un effet sur les réservations à venir », remarque sur LCI Didier Arino, directeur général de ProTourisme. Il souligne auprès du Figaro (nouvelle fenêtre)qu’il faut « rester très prudent » sur un lien de ces estimations en berne avec la politique de Donald Trump.
Il met aussi en avant le fait que les États-Unis sont « devenus une destination très chère, au point que le rapport qualité/prix, dans les hôtels ou restaurants, est parfois désormais discutable ». L’occasion de rappeler aussi que « ces chiffres expriment à ce stade des intentions » et qu’il « n’est pas sûr que la baisse sera aussi importante ».