Près de Bayonne, les douaniers ont saisi plus de 500.000 jouets contrefaits dans un hangar.
Un homme suspecté d’avoir orchestré ce trafic sera jugé début juin.
Cette découverte a surpris le voisinage, comme l’a constaté le JT de TF1.
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Le 20H
Des centaines de jouets, des jeux de société, des cartes… Tous en provenance de Chine. C’est le magot découvert en avril par les douaniers de Bayonne. Ces articles de contrefaçon étaient stockés sur des étagères semblables à celles des supermarchés, dans un hangar, au domicile d’un habitant de la petite commune de Lholdy au Pays Basque.
Revendus sur des sites de commerce en ligne
Une opération de contrebande qui a surpris les 540 habitants. « Ça fait bizarre, mais bon, jusqu’à présent, personne n’en a parlé au village. C’est aujourd’hui que j’ai découvert », réagit l’un d’eux dans le reportage ci-dessus. « On n’a pas vu spécialement de convoyage, on va dire. C’est vrai que c’est relativement calme. Tout le monde se connaît ici, donc on a été les premiers surpris quand on a appris ça », renchérit un riverain.
Au cours de leur perquisition, les douaniers de la brigade de Bayonne ont découvert plus de 500.000 articles de contrefaçon. C’est un record, l’équivalent de trois fois le nombre d’objets saisis l’an dernier. L’homme revendait ses jouets sur le marché de l’occasion, par le biais d’annonces soigneusement rédigées sur des sites de commerce en ligne. « Il inscrivait ‘neuf avec étiquette’, donc il insiste bien sur le fait que le jeu n’a jamais été ouvert, qu’il est encore sous blister et par là même qu’il est authentique. Ce qui est, pour le cas, complètement faux », dénonce David Vaudoyer, chef de pôle à la Direction régionale des douanes de Bayonne.
En plus d’être vendus au prix fort, ces jouets, produits à bas coût, ne respectent aucune norme sanitaire. « Les produits qui sont contrefaits n’ont aucune norme. Donc, vous ne savez pas ce qu’il y a dedans. Ce sont les produits qui sont les plus nocifs », précise David Vaudoyer. Des laboratoires les testent régulièrement et constatent bien souvent des risques d’étouffement ou d’intoxication pour les enfants. L’individu mis en cause risque trois ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende.