- En 2024, 1.243 agences immobilières ont fait faillite.
- Les taux d’emprunt augmentent, tandis que l’instabilité politique inquiète.
- Nicolas Doze, éditorialiste économie de LCI, analyse la situation du marché immobilier.
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Investir dans l’immobilier
Le marché immobilier traverse une crise. En 2024, 1.243 agences immobilières ont fait faillite, soit 36% de plus que l’année précédente. Mais le secteur reprend des couleurs. Les taux d’intérêt ont baissé et les conditions bancaires pour accéder aux emprunts se sont assouplies. Les prix des biens ont aussi diminué. L’éditorialiste économie de LCI, Nicolas Doze, analyse le marché.
En septembre 2025, le taux d’emprunt sur vingt ans s’élève à 3,25%. Cet été, il se situait juste en dessous de 3,10%. Pour autant, avec 13,1 milliards d’euros de nouveaux crédits à l’habitat, hors renégociations, le mois de juillet est le plus haut enregistré depuis deux ans et demi. Mais les taux « vont continuer à remonter »,
alerte Nicolas Doze.
Première raison de cette hausse : les Obligations assimilables du Trésor. Le taux d’emprunt de la France augmente, en raison du désordre politique. « Il n’est pas près de diminuer »
, indique l’expert économie. Deuxième raison : la Banque centrale européenne (BCE) a fait baisser huit fois consécutives le taux, et par conséquent, le prix de l’argent. « Lors de la dernière baisse, la BCE nous a dit que pour l’instant, c’est fini »
, informe l’éditorialiste. Les taux risquent même d’augmenter. Selon Nicolas Doze, la bonne nouvelle, c’est que « des taux qui montent, ça freine le marché, avec un effet retard quand le marché ralentit. Donc, les prix finissent par baisser »
.
À la hausse des taux s’ajoute une confiance en berne de la part des Français, moins à même de se lancer dans des projets de long terme s’ils n’ont déjà pas de visibilité économique à court terme. Ce facteur, combiné à la hausse des taux, « pourrait réduire la croissance des prêts bancaires et compromettre nos prévisions de reprise continue du volume des prêts au cours des prochains trimestres »
, ont jugé cette semaine les analystes de Moody’s dans une note dédiée aux banques françaises.