- 9.000 personnes participent à une rave-party en Lozère ce samedi 12 juillet.
- Problème : les pompiers craignent un départ de feu dans le secteur, alors que la végétation est déjà très sèche.
- Les pompiers essaient donc de sécuriser la zone.
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Les pompiers sont sur le qui-vive en Lozère. Alors que le risque incendie est à son maximum, 9.000 personnes sont encore rassemblées pour participer à une rave-party illégale, ce samedi 12 juillet. Si les participants assurent être prudents, les autorités craignent un départ de feu dans une végétation déjà brûlée par le soleil, comme le montre la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article.
Des pompiers arrivés en renfort
Les champs sont extrêmement secs, déplore Jean-Marie Boisset, maire-délégué de Chasseradès à la commune de Mont-Lozère-et-Goulet : « On le voit parce que ça craque, et l’herbe vous voyez comment elle est ? Ça peut prendre feu rapidement. Tous les véhicules qui sont stockés là-haut peuvent prendre feu en même temps. Comme ils sont bloqués là-haut, si vraiment ça prend feu, je ne sais pas ce qu’il va se passer. Ça peut être catastrophique. »
80 pompiers sont mobilisés ce week-end sur ce site de 20 hectares. Des renforts sont même arrivés depuis le Lot et l’Aveyron. « Pour nous, c’est une période très compliquée. Avant-hier, nous avons eu quatre feux en simultané à gérer »
, explique un professionnel au micro de TF1. L’accès à certains massifs forestiers est désormais interdit et un arrêté a été pris autorisant la surveillance du rassemblement par des drones.
On a préféré redescendre les brebis pour éviter qu’elles ne se fassent piéger en cas d’incendie
On a préféré redescendre les brebis pour éviter qu’elles ne se fassent piéger en cas d’incendie
Olivier Baldit, éleveur dans les Cévennes
Premier défi pour les soldats du feu : accéder au lieu où se sont réunis les fêtards, alors que les chemins de terre sont trop étroits pour les camions. Quatre véhicules sont déjà positionnés et prêts à intervenir à tout moment. « Plus il y aura de participants sur place, moins il y aura de lucidité par rapport à cette gestion du risque, dans un environnement qui ne demande qu’à s’enflammer »
, s’inquiète le colonel Frédéric Lhomme, directeur du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de la Lozère.
Les agriculteurs et les éleveurs des Cévennes ont donc choisi de prendre leurs précautions, à l’instar d’Olivier Baldit. Ses brebis pâturent normalement à quelques mètres des lieux de la fête : « On a préféré les redescendre pour éviter qu’elles ne se fassent piéger en cas d’incendie. »
Les participants à la rave-party que nos journalistes ont pu interroger assurent faire attention. « Je jette toujours le mégot dans la poubelle, je ne le laisse pas par terre. On vient là juste pour s’amuser, on écoute de la musique »
, tempère un jeune homme. Un autre reste plus mesuré : « Comme tout événement, il y a des gens conscients et d’autres un peu moins. »
Ils ne devraient pas quitter les lieux avant lundi soir.
Dans un communiqué, la préfecture de la Lozère annonce ce samedi soir le décès d’une festivalière, « en raison d’un accident »
de la route sur un chemin non carrossable de la zone. « Au regard du danger avéré que représente la participation à cet événement, le préfet de la Lozère, appelle à ne pas se rendre sur le site et à quitter les lieux. »