La dernière discothèque estampillée du mythique « Macumba », près de Lille, a vécu son dernier samedi soir.
Les fêtards sont venus nombreux rendre hommage à ces cinquante années d’aventures nocturnes.
Des générations entières y ont dansé et des couples s’y sont formés, comme le racontent les témoignages recueillis par TF1 lors de cette dernière danse.
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Le 13H
Sept lettres pour une chanson mythique : Macumba. La dernière boîte de nuit de France estampillée de ce nom a connu son dernier samedi soir sur la piste de danse. Plus qu’un lieu de fête, c’est une institution qui tire définitivement sa révérence après plus de 50 ans d’existence. « Ça va être très, très dur l’après Macumba, on sait même pas où on va aller », lance une habituée dans le reportage en tête de cet article. « 49 ans de Macumba, si je ne suis pas là, c’est pas possible », explique un second, qui ne pouvait imaginer de manquer cette dernière danse dans la boîte d’Englos (Nord).
Des générations entières ont dansé dans cette discothèque, au nom devenu culte. Le premier « Macumba » avait ouvert ses portes à Mérignac (Gironde) en 1973, avant de devenir une chaîne qui a connu jusqu’à 23 établissements, en France et à l’étranger. Des couples se sont même formés, comme John et Audrey qui se sont rencontrés sur le dancefloor à la fin des années 90. « Après, on s’est mariés, on a eu trois enfants. Et ma fille qui est là, elle a fêté ses 18 ans ici aussi au Macumba », explique le père de famille. « Ça fait partie de notre jeunesse, de notre histoire et de notre famille aussi ».
« A la mode sans vraiment rentrer dans une mode »
A l’extérieur, des centaines de fêtards ont patienté, parfois jusqu’à deux heures, dans le froid, et en chanson bien souvent, espérant entrer. « De force, mais on va y rentrer », « Il y a un monde de folie, ça c’est sûr, mais on va rentrer, c’est certain » « Même s’il faut attendre deux heures, on attendra deux heures. Pour le Macumba, on le fera », pouvait-on entendre au milieu de foule gigantesque.
Videur au Macumba depuis 32 ans, Charlie n’avait jamais vu autant de monde. « On aurait dû avoir ce monde-là il y a bien longtemps. On ne serait pas arrivé à cette situation-là justement. Mais bon, c’est la fin et tous ces gens-là viennent par curiosité, viennent partager ce moment avec nous », explique-t-il au micro de TF1. Avant d’ajouter : « On ne peut qu’être heureux, mais on est tristes en même temps. «
« J’aime dire qu’on a toujours été à la mode sans vraiment rentrer dans une mode. C’est sans doute là le secret », explique Dimitri Derepas, le directeur d’exploitation de l’établissement d’Englos. « Avant tout, le Macumba, ça a toujours été des établissements de superficie importante avec des grandes pistes de danse. Ce qui nous rassemble tous, c’est la danse », poursuit-il. Ce dimanche après-midi, le Macumba a ouvert ses portes pour la dernière fois, pour un dernier thé dansant avec les derniers irréductibles.